Prothèses dentaires : remboursements minimes
En France, la législation impose aux chirurgiens dentistes de fixer leurs honoraires avec tact et mesure, mais aussi de remettre un devis écrit au patient lorsque le traitement envisagé présente un coût élevé. C’est le cas pour la pose des prothèses dentaires. Il convient alors au patient de se renseigner sur les possibilités de remboursements… qui restent toutefois modestes !
Un « tarif de responsabilité » comme référence
Une fois le devis en mains, il vous appartient d’étudier les tarifs qui vous sont proposés… et la prise en charge dont vous pouvez bénéficier.
Du côté de la sécurité sociale, les remboursements restent minces. Seules les prothèses dentaires mentionnées à la liste des actes et prestations remboursables font l’objet d’une prise en charge, souvent très partielle (voir détails ci-dessous). Pour l’évaluer, les pouvoirs publics se fondent en effet sur un tarif de responsabilité peu réaliste car souvent bien en-deça des prix réellement fixés par les praticiens. Et les remboursements n’atteignent que 70% de ce tarif !
Tournez-vous, en revanche, du côté de votre mutuelle complémentaire. Certaines couvertures santé proposent des prises en charge intéressantes.
Quelques chiffres…
Pour une couronne posée, dont le prix s’élève à plusieurs centaines d’euros, la partie remboursée par la sécurité sociale ne dépassera pas les 75,25 euros… Et ne concernera que les couronnes métalliques et céramo-métalliques, les couronnes entièrement céramiques n’étant pas du tout remboursées. Autre impératif : la dent sur laquelle est posée la couronne doit être réellement délabrée, sans quoi aucun remboursement n’interviendra.
Pour la pose d’un bridge, dont le coût s’élève au moins à 700 euros et peut atteindre plusieurs milliers d’euros, la sécurité sociale propose une prise en charge à hauteur de 195,65 euros.
Pour la pose d’un inlay-core, le montant du remboursement se chiffre à 85,78 euros, et à 100,83 euros s’il s’agit d’un inlay-core à clavettes.
Quant aux appareils dentaires, leur prise en charge par l’assurance maladie couvre un montant de 45,15 euros s’ils concernent une à trois dents, et se monte à 127,75 euros s’ils concernent 14 dents.