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Maladies du parodonte : les fumeurs en première ligne

Le tabac c’est tabou. On en viendra tous à bout (ou pas).

Quand on fume, on sait qu’on ne donne pas de super armes à notre santé pour aller de l’avant.

Cancer du poumon, fatigue chronique, risque cardio-vasculaire… On ne va pas citer tous les risques, on ne voudrait pas filer l’angoisse à nos lecteurs fumeurs dès les premières lignes.

Pourtant, il faut le savoir, le tabac nuit aussi aux gencives… Il ne rend pas seulement les dents noires, il favorise aussi les maladies du parodonte…

… Et les rend plus grave.

Explications dans les lignes qui suivent.

 

Des fumeurs plus malades

Le parodonte, c’est toute la partie qui soutient la dent : l’os alvéolaire (là où se tient la dent), le ligament parodontal, le cément, la gencive.

La parodontite, c’est l’inflammation de tout ou partie du parodonte.

Et les maladies parodontales, ce sont toutes les maladies qui touchent le parodonte.

Voilà voilà, vous savez tout.

Et donc ?

Et donc, à chaque bouffée de tabac, le parodonte devient un peu plus irrité et un peu plus imbibé par les substances cracra que vous inhalez.

La fumée et la nicotine accélèrent la prolifération des bactéries de la plaque dentaire et du tartre, à cause du dépôt laissé sur les dents.

De son côté, la cotinine présente dans la salive des fumeurs rend aussi les bactéries plus toxiques.

En toute logique, donc, les maladies parodontales sont plus fréquentes chez les fumeurs.

Et plus on fume… Plus le risque augmente.

Et plus on fume depuis longtemps… Plus le risque augmente aussi.

Du coup, avec tout ça, le tabac figure parmi les facteurs de risque les plus importants, avec la prédisposition génétique, hormonale, le stress et le faible niveau socio-économique.

Un tiers des parodontites sévères est lié au tabagisme.

Là, vous savez vraiment tout.

 

Attention, plus de gravité !

Mais en fait il y a encore une autre chose.

Plus fréquente chez les fumeurs comme on l’a vu, la maladie parodontale est aussi moins facile à détecter chez eux.

En général, le symptôme numéro un, l’incontournable, c’est le saignement de la gencive. Mais chez le fumeur, il n’est pas toujours présent.

Non, on n’est pas en train de dire que les fumeurs ont développé de super pouvoirs de défense et de résistance qui diminuent les symptômes des maladies.

Non, en fait, parmi ses merveilleux effets, la nicotine entraîne entre autres une vasoconstriction (une réduction du diamètre des vaisseaux sanguins). Résultat, forcément, les saignements sont moins importants, ou carrément inexistants.

Le risque, c’est que la maladie soit détectée longtemps après son commencement. Elle en est alors à un stade plus avancé et peut présenter plus de gravité.

En plus, comme les vaisseaux sanguins ne sont plus aussi bien irrigués, ils sont moins performants dans la lutte contre les bactéries.

En résumé, en plus d’augmenter le risque de maladies parodontales, le tabac rend aussi ces maladies plus graves.

Et c’est pas fini !

La muqueuse buccale des fumeurs est en moins bon état, elle se détériore sous l’effet du tabac. C’est pour ça que les maladies qui la concernent (inflammations, cancers) sont plus fréquentes chez les fumeurs.

Et en plus de ça, les traitements marchent moins bien chez le fumeur. Ils sont même évités quand le professionnel estime que la cicatrisation risque d’être trop difficile.

Et alors: c’est la chirurgie !

Ou alors… Vous élaborez un petit plan béton pour mettre toutes les chances de votre côté :

– vous trouvez LA méthode qui vous correspond pour arrêter de fumer (acupuncture, sophrologie, méthode Allen Carr, patchs…)

– ou vous consultez régulièrement votre dentiste pour qu’il vérifie qu’aucune maladie n’est en train de pointer son nez…

– ou bien… vous faites les deux 😉