L’extraction dentaire

L’extraction dentaire. Rien que son nom peut mettre mal à l’aise. Pourtant, le retrait de la dent soulage le patient qui souffre à cause d’une carie trop douloureuse, d’un abcès ou d’une fêlure dentaire située sous la gencive… Bref, c’est parfois un mal pour un « mieux ».

En ce qui concerne les dents de sagesse, elles sont parfois retirées à cause des douleurs occasionnées… Ou, d’autres fois, alors même qu’elles ne font pas mal: lorsqu’elles sont mal orientées et qu’elles risquent de pousser leurs voisines, elles pourraient, par un effet domino, déstabiliser l’ensemble de la dentition.

 

Retirer la dent

Si la dent à retirer ne présente pas de difficulté particulière au niveau de sa structure, de son positionnement ou de son aspect, le chirurgien dentiste pratique une extraction simple (également dénommée exodontie). Il la pratique le plus souvent sous anesthésie locale.

Dans d’autres cas, le chirurgien dentiste est obligé de dégager la gencive pour pouvoir atteindre la dent qu’il doit extraire. Dans ces cas-là, ou quand une carie a détruit la dent, le dentiste pratique une extraction chirurgicale. Parfois, il doit sectionner la dent et retirer les morceaux un à un. Il recoud ensuite la gencive en pratiquant des points de suture.

 

Favoriser la cicatrisation

Après l’intervention, le patient ne ressortira pas du cabinet dentaire frais comme un gardon. Mais plutôt avec les joues probablement encore un peu anesthésiées, de sourdes douleurs latentes dans les gencives et un goût amer de sang dans la bouche.

Une fois à la maison, quelques gestes lui permettront de le soulager de ses maux. A commencer par mordre une compresse stérile. Ou, mieux, il appliquera celle-ci contre la gencive opérée. Le patient parviendra ainsi à stopper l’hémorragie tout en accompagnant la cicatrisation. Pour cela, attention à bien garder la compresse en place durant deux heures.

Une fois les saignements stoppés, la patient pourra se remettre à « manger », mais il optera pour des produits tièdes et liquides ou mous, peu sucrés, peu salés. Certains produits et comportements doivent être évitées comme :

Pour éviter d’irriter la gencive opérée et d’abîmer le caillot qui se forme, attention à ne pas passer la langue ou la brosse à dents à proximité de la zone opérée.

Le patient devra aussi surveiller son état : douleurs au-delà de 3 jours qui persistent ou s’intensifient au niveau de la gencive et du visage, fièvre, sensations d’engourdissements ou de frissons, pus, nausées ou vomissements sont autant de signes qui peuvent révéler la présence d’une infection. Si le patient souffre d’un de ces symptômes, il devra consulter un dentiste dans les plus brefs délais.

 

Combler la cavité

Hors les cas où l’extraction concerne les dents de sagesse ou une dent qui manquait de place, la dent retirée laisse un trou béant dans la gencive, au beau milieu de la dentition.

Dans les premiers cas, l’espace récupéré est plutôt salutaire. La dentition bénéficie désormais de toute la place qui lui est nécessaire.

Mais dans les autres cas, il faut combler l’espace pour rectifier l’esthétique, et pour éviter que la dentition ne se déplace. Celle-ci aura naturellement tendance à bouger de manière à occuper tout l’espace, créant d’importants espaces inter-dentaires (favorisant l’apparition de plaque dentaire à l’origine des caries et de certaines maladies parodontales). Ces mouvements peuvent aussi entraîner une esthétique anarchique. Certaines dents (mal positionnées par exemple), qui avaient besoin d’être collées à leurs voisines pour accroître leur stabilité, peuvent également se mettre à bouger, voire à se déchausser. Pour toutes ces raisons, le chirurgien dentiste propose au patient de lui poser une couronne dentaire (intégrée à un bridge ou montée sur implant).

 

 

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