Centre
dentaire
Richelieu
L’endodontie. Un mot étrange.
Il vient en fait du grec : « endo » signifie à l’intérieur, et « odont », dent.
En toute logique, l’endodontie est donc destinée à soigner l’intérieur de la dent.
Vous vous demandez ce qui peut bien se trouver dans vos dents ?
Plein de choses.
Car la dent ne se résume pas à sa couronne et à la racine cachée dans votre gencive.
Non.
La dent, c’est aussi de la pulpe, composée de nerfs et de vaisseaux sanguins. C’est d’ailleurs la pulpe dentaire qui donne vie à la dent. Sans elle, la dent meurt, se nécrose, noircit et tombe.
Et quand la pulpe est malade (parce qu’une carie a rongé la dent en profondeur, par exemple), il faut la soigner, la nettoyer, et parfois, la retirer.
Ces soins relèvent de l’endodontie.
Un endodontiste ?
Le chirurgien dentiste généraliste effectue des diagnostics endodontiques et peut aussi mener les soins basiques.
Mais pour de l’endodontie plus poussée – quand la forme anatomique de la dent est complexe, en présence d’un canal fortement minéralisé, d’infections persistantes, de pulpe calcifiée, ou encore en cas de perforation, par exemple -, il vaudra mieux faire appel à un endodontiste.
Même si la spécialité n’est pas officiellement reconnue, l’endodontiste est un dentiste qui a suivi une formation complémentaire, en plus de la formation dentaire classique.
Cette formation permet d’apprendre à bien maîtriser le traitement des lésions d’origine endodontique, mais aussi les reprises de traitements canalaires.
En Français, ça veut dire qu’une carie profonde a été mal soignée, la dévitalisation mal effectuée, et que le praticien saura reprendre correctement le travail précédemment effectué pour, cette fois, éliminer l’infection. Il soigne en fait une nouvelle fois le canal qui avait été mal traité.
Et ce n’est pas du luxe.
Mal effectué, le traitement de canal entraîne en effet de sacrées complications : lésions apicales tels que des granulomes, des kystes, etc.
Et le cas n’est pas si rare. Une fois sur trois, le traitement de canal effectué est même associé à la présence d’une parodontite apicale chronique.
Comment se déroule le traitement d’endodontie ?
Il est réalisé sous anesthésie locale.
Première étape, donc, l’anesthésie ! Peu attrayante, la piqûre, mais elle promet de ne rien sentir par la suite (ou presque).
Ensuite, il faut aseptiser au maximum la zone à traiter.
L’endodontiste utilise alors une feuille en latex pour protéger cette zone de la salive et des bactéries qui se trouvent dans la bouche. Il s’agit d’une digue, que le praticien dispose à l’aide d’un crampon.
Le traitement peut alors commencer. En cas de reprise d’un traitement canalaire, l’endodontiste doit, le cas échéant, retirer l’obturation qui avait été posée par le précédent praticien (inlay-core, etc).
Ensuite, il examine et désinfecte l’intérieur du canal. Il l’élargit, le nettoie bien, puis il le rebouche avec une pâte antiseptique et un cône de gutta-percha. Ce matériau est une sorte de caoutchouc biocompatible, ce qui permet d’éviter le risque de rejet. Il est scellé avec un matériau imperméable.
L’endodontiste doit veiller à bien reboucher tout le canal pour ne laisser aucun espace vide. Dans le cas contraire, de bactéries pourraient se développer. C’est ainsi que surviennent les lésions apicales.
L’accès au canal est ensuite bouché par la pose d’un pansement provisoire.
Le patient prendra rendez-vous chez son dentiste afin de le faire remplacer par une obturation permanente (couronne, etc).