La chirurgie buccale : un jour ou l’autre, on y passera tous !

Vous mangez tranquillement votre caramel avec votre café du dimanche midi, quand soudain, c’est le trou noir ! Pas celui de votre mémoire, non, non, mais dans votre bouche… En effet, votre belle canine qui vous a tant rendu service vient de se faire la malle avec son nouveau copain le caramel !

Passez l’émotion et le chagrin de cette perte soudaine, il est temps de passer à l’action et de faire une rapide recherche internet pour appeler le cabinet dentaire le plus proche… Enfin surtout le plus disponible, parce que l’on ne va pas se mentir… heureusement que le ridicule ne tue pas !

Le jour du rendez-vous, vous êtes impatient de savoir à quelle sauce vous allez être mangé(e). Une fois installé(e) dans le fauteuil de l’angoisse, le dentiste vous rassure et vous promet que ce n’est pas très grave… Un peu de chirurgie buccale et vous pourrez à nouveau croquer la vie à pleines dents.

Vous vous sentez un peu mieux, mais un terme à retenu votre attention. Chirurgie buccale ??

La chirurgie buccale, de la petite à la grosse intervention

Lorsque votre dentiste a retiré ses doigts de votre bouche, votre curiosité vous pousse à demander ce qu’est la chirurgie buccale. Ce dernier, très altruiste, vous répondra que c’est la plus ancienne spécialité de médecine dentaire qui remonte à la guerre de Sécession américaine vers les années 1800.

Vous lui dites, « ok, c’est intéressant, mais concrètement c’est quoi ? ».

Concrètement, la chirurgie buccale traite des troubles de la bouche, des blessures et/ou fractures, et des anomalies comme les becs-de-lièvre et les dents en avant. Elle fait partie du domaine de la chirurgie orale et est souvent associée à la chirurgie maxillo-faciale.

Après l’examen du malheureux événement, votre dentiste vous explique que seul un médecin spécialisé en chirurgie dentaire ou un stomatologue peut intervenir pour effectuer un acte chirurgical, aussi simple soit-il, comme par exemple extraire une dent. Vous ne cachez pas votre surprise et demandez s’il connaît un médecin à recommander. Votre dentiste vous répond en souriant, « vous avez de la chance, il se trouve que je suis chirurgien-dentiste ! »

Mais alors la chirurgie buccale c’est banal ?

Derrière ce terme peu connu se cache une réalité assez simple. En effet, si le fait d’extraire une dent de sagesse / cariée / cassée, semble relativement aisé et courant, des choses plus complexes rentrent également dans le domaine de la chirurgie buccale. On y trouve alors la greffe osseuse, la pose de couronne et de prothèse complète, mais aussi la chirurgie réparatrice. Votre chirurgien-dentiste finit par vous glisser en souriant : « C’est ce qui remplit ma salle d’attente » !

Vous êtes plus rassuré(e) maintenant, vous allez avoir à faire à un médecin dentaire, finalement le trou noir de votre superbe dentition sera comblé facilement, un petit implant dentaire et le tour est joué ! Oui, mais pas forcément, car la nature de la bouche est propre à chacun et l’implant d’une dent nécessite plusieurs conditions qui relèvent de la chirurgie buccale. Certains ont une mâchoire trop fine pour supporter l’implant directement. D’autres ont trop attendu pour se faire poser un implant. Dans ces cas-là, il y a besoin au préalable d’une greffe osseuse avec un délai de guérison de 3 à 6 mois à prévoir, avant la pose de l’implant.

Chirurgie que choisir ?

Pas de panique, ce dernier vous explique que votre mâchoire est suffisamment costaud pour éviter la greffe, Ouf, Vous vous dites que vous l’avez échappée belle, comme quoi il est important de prendre rendez-vous rapidement !

Toutefois il est désormais important de réfléchir au type d’intervention ; implant ? bridge ? couronne ? inlay/onlay ? dent en or pour un placement en sécurité ?

Une longue liste vous est présentée par le praticien qui vous conseille par ailleurs, de prendre contact avec vos assurances santé. En effet, des solutions existent allant de 400 € à 2500 € avec des prises en charge différentes selon votre couverture santé, mais le chirurgien ne vous cachera pas que cela est souvent mal remboursé. Après avoir pris un prochain RDV auprès du secrétariat, vous vous dites finalement que si le ridicule ne tue pas, il risque de faire mal !